Avec la folie immobilière qu’il y a eu en période pandémique, puis de l’accalmie qui a lieu depuis les derniers mois, on est en droit de se demander ce que l’avenir nous réserve en matière de vente et achat de maisons.
Le marché sera-t-il plus stable en 2024 ? Le prix des maisons descendra-t-il ? La surenchère sera-t-elle de retour ? En analysant différents facteurs, il est possible d’imaginer à quoi ressemblera le marché immobilier cette année.
Retour sur les dernières années
Durant les années 2021 et 2022, le marché était assurément un « marché de vendeurs ». En effet, les prix des maisons ont explosé pendant cette période et leur rareté faisait en sorte que la surenchère était fréquente. Celle-ci a enrichi plusieurs propriétaires. Pour ce qui est des gens qui ont acheté durant cette période, en raison des taux d’hypothèque élevés, certains se sont appauvris.
D’ailleurs en 2023, il était plus difficile de vendre les maisons de plus de 500 000 $, notamment en raison des taux élevés. Il faut dire que nous avons été chanceux pendant une dizaine d’années avec des taux d’intérêt hypothécaires tournant autour de 2,5 %, ce qui n’est plus le cas.
2024 s’annonce plus stable
Bien qu’on n’ait pas accès à une boule de cristal qui pourrait nous prédire l’avenir, il est possible de faire des prédictions en ce qui concerne le marché immobilier :
- Un marché un peu moins lent : On prédit qu’on trouvera davantage d’acheteurs qu’en 2023, et que le marché reprendra de la force. Mais en tant que vendeur, il faudra sans doute être patient puisque les ventes ne seront pas aussi rapides que lors de la pandémie. Le dynamisme grandissant du marché s’explique par les taux qui semblent vouloir baisser, mais aussi en raison d’une forte croissance de la population à travers le Québec. Puisqu’il y davantage de gens à loger, logiquement il y aura plus d’acheteurs sur le marché.
- Sans surenchère : Si en 2023, il y avait encore parfois quelques surenchères sur les propriétés à bas prix et aux caractéristiques recherchées, il serait plus étonnant de rencontrer ce genre de situation en 2024. Les propriétés se vendront plutôt à un prix juste.
- De meilleurs taux : Au début de mois de janvier, on apprenait que les taux hypothécaires allaient diminuer chez les institutions bancaires, ce qui est une excellente nouvelle pour le marché. En 2024 et 2025, le taux directeur risque lui aussi de diminuer.
- L’influence du retour en présentiel : Maintenant que le télétravail n’est plus à temps plein, plusieurs propriétaires réalisent que d’avoir déménagé loin des grandes villes n’était peut-être pas idéal. La perte de temps occasionnée par de longs déplacements ne vaut parfois pas les économies d’une maison plus abordable achetée en région. Ainsi, en 2024, on pourrait observer une augmentation des achats en milieux urbains.
Par contre, celle-ci ne devrait pas être marquée si le prix des propriétés reste aussi haut : les gens pourraient choisir de faire de la route lors des 2 ou 3 journées de travail en présentiel obligatoire plutôt que de s’endetter en restant en ville. On rappelle qu’en 2023, le mois d’octobre a atteint son 2e plus bas niveau de vente dans la grande région de Montréal selon l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCIQ), et ce, depuis 2000, année où elle a commencé à compiler les données.
Bien qu’il soit impossible de prédire l’avenir, tout indique qu’on pourrait voir le marché immobilier retrouver du dynamisme en 2024. Et ce sont autant les vendeurs que les acheteurs qui y trouveront leur compte.